Ayant été pendant 11 ans instituteur à la Réunion, je faisais partie d’une grosse école, la plus grande de St-Louis avec 17 classes et environ 400 enfants du CP au CM2. Issus pour la majorité d’entre eux de milieux défavorisés, les enfants de cette école sont très gentils et volontaires, mais leur langue maternelle est le créole réunionnais, ce qui leur pose de nombreux problèmes quant à la maîtrise de la langue française. Le Créole n’étant pas très éloigné du Français, la différenciation entre français et Créole leur est très difficile. De plus, nos élèves vivent dans un milieu créolophone et s’expriment naturellement ainsi. Nous avons donc mis en place un projet d’école axé sur ce point précis, en insistant sur la pratique d’abord orale du français, puis écrite ( grâce à divers projets) sans pour autant se couper du créole. Vous pouvez déjà consulter mon mémoire sur le conte musical qui tient compte de ces difficultés et permet à ces enfants de ressentir la nécessité de s’exprimer en français pour communiquer, sachant que les études qu’ils sont amenés à suivre les pousseront à poursuivre peut-être leur cursus scolaire en métropole.